Dernier week end d'été et aujourd'hui on se rend à Cercy La Tour.
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Il est 8h00 quand je quitte Saint Honoré pour rejoindre 10 kms plus loin la voie de halage du Canal du Nivernais que je vais suivre jusqu'à l'écluse de Chaumigny.
Le temps est ensoleillé, la température est de 8° et le vent venant du Sud-Est souffle à 5 kmh.
Plus loin, j'arrive à Cercy, but de cette randonnée. L'origine du nom de cette ville viendrait du latin scissus qui désigne les bras d'une rivière. Il est vrai que Cercy est traversé par trois rivières : l'Alène, l'Aron et la Cagne.
A l'entrée de la ville se trouve le Château Morlon (vers 1890). Louis-Albert Morlon fait construire la villa de Chaumigny où il passe sa retraite avant de décéder en 1920. Il lègue le château à la commune afin d'y établir un hôpital et un hospice. Ce n'est pourtant qu'en 1959 que la villa de Chaumigny après un agrandissement et d'importants travaux d'aménagement, devient la maison de retraite nommée "Château Morlon" qui compte alors une cinquantaine de pensionnaires, puis près de 80 depuis la construction du "pavillon" Pierre Charleuf en 1979.
Je poursuis ma route et arrive place d' Aligre devant l'Eglise Saint Pierre (fin du XIIè-XVIè-XXème siècles). De style roman, cette église comprend une nef, une abside flanquée de deux absidioles et un transept dont la croisée est surmontée d'un clocher restauré en 1996, qui protège trois cloches de 1888.
Au Moyen-Age, les seigneurs de Chaumigny y ont leur sépulture. Pendant la Guerre de 100 ans, elle est abîmée par les luttes entre Français et Anglais. Une troupe de huguenots incendie le sanctuaire en 1582. Au cours de la Révolution, l'église est utilisée comme salle de réunion, puis comme magasin à fourrages.
A côté de la place d'Aligre, se trouve la Tour de Cercy (XIIIème siècle). Cette imposante tour est le donjon de la place forte de Cercy. Mal entretenue, elle constitue un danger permanent à l'époque de la Révolution. La crainte des éboulements incite ses occupants à quitter les lieux.
Elle sert alors de carrière aux habitants de la région jusqu'en 1795, avant de disparaître. Son emplacement entre par héritage dans le patrimoine du marquis de Pomereu qui en entreprend, en 1883, la reconstruction. Des voisins ayant empiété sur le tertre pour bâtir plus aisément leurs maisons, il est impossible de remonter les murs sur l'emplacement exact des anciennes fondations. L'ensemble donne cependant une idée des dimensions de la tour.
Sur cette Tour trône Notre Dame du Nivernais (1958, béton, hauteur 6 m). Cette statue, installée au sommet de la tour et dominant ainsi toute la ville, a été dessinée par Cristo, architecte à Decize et réalisée par Poutriquet, sculpteur à Paris.
Ce dernier a été aidé dans sa tâche par deux autres artistes, Tuduri, sculpteur-décorateur et Fouché, tailleur de pierre.
En me retournant, je peux apprécier la vue parfaite sur la ville
et sur l'Aron qui la traverse.
Je retourne vers la place d'Aligre pour me diriger vers la Mairie (XXème siècle). En 1920, la mairie de Cercy la Tour s'installe dans les locaux de l'ancien presbytère. Deux ans plus tard, une horloge est fabriquée par la maison Terraillon et Petitjean, horlogers mécaniciens à Perrigny, près de Lons-le-Saunier (Jura), puis installée dans un clocheton sur la toiture de l'édifice. L'écurie, utilisée par le curé qui y met son âne, est transformée en salle de réunion.
Au centre de la place, se trouve la Fontaine d'Aligre (1844). "Si l'Aumône est due au présent, le désir de la charité est d'embrasser l'avenir" : telle est la devise de la famille d'Aligre.
Originaire de la région de Chartres, Etienne Jean François Charles, marquis d'Aligre, appartient à l'une des plus importantes maisons de l'ancienne noblesse. Né le 20 février 1770 à Paris, il est veuf depuis 1793, quand il se remarie en 1810 avec Louise Charlotte Aglaé Camus de Pont Carré. Cette dernière, née le 26 avril 1776 à Paris, est issue d'une famille bourguignonne. Ils distribuent une grande partie de leurs biens à divers établissements charitables de Châzteau Chinon, Luzy, Bourbon Lancy et Cercy la Tour.
C'est là qu'ils font creuser un puits et édifier une imposante pompe. "Un truc que devrait méditer le gars Arnault au lieu de partir en Belgique" me dit un guide occasionnel .....
C'est vrai que ses 11% à descendre sont assez impressionnants.
Je quitte pour une première fois Cercy en traversant la Cane. La longueur de son cours d'eau est de 52,7 kilomètres
Elle se jette dans l'Aron (rive droite) au sud de Saint-Gratien-Savigny, dans Cercy-la-Tour, à l'altitude 196 mètres.
Elle se jette dans l'Aron (rive droite) au sud de Saint-Gratien-Savigny, dans Cercy-la-Tour, à l'altitude 196 mètres.
Plus loin, j'arrive devant l'Ancien Prieuré Notre-Dame de Coulonges (XVè-XVIème siècles). Le prieuré Notre-Dame est fondé au milieu du XIème siècle. De l'obédience de Cluny, ce monastère, rapidement important, devient le centre d'une nouvelle paroisse avant qu'elle ne soit rattachée, en 1790, à Cercy. Les bâtiments sont alors transformés en exploitation agricole.
Je poursuis ma route en traversant le bois de Coulanges
puis prends une petite route qui me conduit sur la voie de halage du canal du Nivernais
Un petit arrêt devant l'écluse (XIXème siècle) faisant entrer les péniches sur l'Aron. Le 31 mars 1834, M. Badouix, préfet de la Nièvre inaugure officiellement le tronçon du canal du Nivernais entre Decize et Cercy.
Je franchis l'Aron et
arrive devant le Moulin de Beauregard (1782). Ce moulin est construit en bordure de l'Alène par le dernier duc de Nivernais, Louis Philippe-Jules Barbon Mancini. Le moulin ne produit plus de farine et sa roue a disparu.
Je continue sur l'avenue Louis Coudant puis vais sur la droite pour rejoindre la gare (1866). Cette gare entre en service le 11 juin 1866 permettant l'ouverture de la ligne de chemin de fer Nevers-Cercy.
Je quitte une deuxième fois Cercy, prends une partie de la route allant vers Autun, puis emprunte une très petite route qui va me mener
vers le Château de Champlevois (XIIIè-XVIème siècle). Il ne subsiste désormaisqu'une partie de ce qu'était cette demeure seigneuriale au Moyen-Age. La forteresse est formée d'éléments de deux époques distinctes.
Le pavillon de la porte, où apparaissent les traces du pont-levis et de la herse, date des XIIIème et XIV ème siècle. Cette partie est reliée par la tour hexagonale à une autre, sans doute des XVème et XVIème siècles.
Je reviens sur Cercy et m'arrête devant le château de Coddes (1867). Au Moyen-Age, le territoire de Coddes, qui est alors une paroisse, possède deux chateaux forts, désormais détruits. L'actuel château de Coddes est édifié par Etienne Choumery et son fils Ambroise, maire de Cercy de 1874 à 1876. Le corps de logis est de style Renaissance. Les occuli sont variés et ornés de sculptures.
Je repars sur cette petite route pour franchir l'Alène par
le pont de Rougemont (1825-1846). Ce pont a été construit en remplacement d'un gué. La crue de 1846 qui le ravage entièrement, entraîne la reconstruction de la chaussée. Il est basé sur ses trois arches faites de moellons taillés.
Je quitte cette fois définitivement Cercy en franchissant l'Alène.
Je rentre à Saint Honoré en passant devant l'Etang de Chèvre toujours à sec. Au total 63 kms et un dénivelé "sage" de 514m.
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