lundi 16 juillet 2012

REMILLY

Après une période pluvieuse peu propice au pédalage, la journée s'annonce ensoleillée et j'en profite pour réaliser le Troisième circuit découverte du canton de Luzy en me fixant pour objectif : REMILLY.

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 Pour sortir de Saint Honoré, il faut bien entendu monter et c'est ce que je vais faire pour atteindre Sémelay 8 kms plus loin. La température est agréable environ 24° et un léger vent venant de l'ouest adoucit ce qui pourrait devenir de la vraie chaleur.
 En roulant vers Sémelay, j'aperçois au loin la vallée de la Loire.
 J'arrive en descente vers Sémelay et m'arrête
 devant une croix, banale en soi, sauf que son support en fonte est là pour nous rappeler
 que les fonderies de Gueugnon sont voisines.
 Un peu plus loin, j'atteins le point culminant de mon circuit après une vraie longue montée de près de 5 kms
 Tout au bout d'une petite route sans difficulté, j'aperçois le village de Rémilly. L'origine du nom viendrait du latin "rumex", évoquant l'idée de ronce.
L'entrée dans le village se fait par une courte et rapide descente.

 Au centre du village, je m'arrête devant une Maison Forte du XVème siècle. Cette construction se compose d'un corps de logis barlong auquel sont accolées des tours. L'une d'elles abrite un escalier à vis. Sa porte est défendue par une bretèche.

Je descends ensuite sur les bords de l'Alène et m'arrête devant un moulin datant de la fin du XVIIème siècle. Ce moulin appartient à l'origine à la chartreuse d'Apponay; les moines viennent y faire moudre leur grain gratuitement, mais doivent participer à son entretien. Il est vendu comme bien national en 1790. L'eau passait sous la partie basse de la construction. Il ferme au cours des années 1940 et se trouve enfermé dans une propriété privée inaccessible .....

 Je remonte en haut du village par une rue à 11% pour atteindre l'Eglise Saint-Barthelémy (1878). Ce bâtiment néo-gothique s'élève à l'emplacement d'un édifice primitif datant du XIIIème siècle, entièrement détruit pour sacrifier à la mode de l'époque. La nef est éclairée par des fenêtres ogivales.

 Juste à côté se trouvela "Mairie-Ecole" (fin du XIXème siècle). Ce bâtiment, qui abrite à la fois la mairie et l'école, est caractéristique des édifices de ce type, élevés à la fin du XIXème siècle dans la plupart des villages.

 Je quitte Rémilly et rejoins plus loin la nationale allant sur Autun. Là au milieu d'une circulation devenue plus intense, j'atteins les vestiges de la Chartreuse du XIVème siècle, malheureusement enfermée dans une propriété privée. Ravagée par un incendie le 20 Août 1520, puis détruite par les calvinistes en 1570, l'abbaye survit néanmoins jusqu'à la Révolution. Elle est définitivement supprimée en 1790, puis transformée en ferme. Seul subsiste le mur nord, sur lequel est visible le départ des ogives de la voûte, reposant sur des culots.
 Je poursuis sur la Nationale jusqu'à l'entrée de Fours où j'emprunte une petite route tranquille qui va m'amener au Manoir de la Boue (XVème siècle). Proche de l'ancienne voie romaine, ce manoir est construit sur un ancien marécage occupant la vallée de l'Alène, d'où son nom. Il s'élève à l'emplacement d'une ancienne maison forte, édifiée au début du XIVème siècle par Guillaume de La Perrière.
 La tour carrée qui le compose est renforcée au XVème siècle par deux tours ronde. Les murs sont percés de canonnières, et une bretèche protège la porte de la tour d'escalier Renaissance. La terre de la Boue appartient successivement aux familles de La Perrière, de 1290 à 1575, puis de Maumigny à partir de 1575.
 En 1638, le château est acheté par les chartreux d'Apponay. Il est agrandi en 1784 par l'adjonction d'un corps de logis. Au XVIIIème siècle, le château est la résidence des propriétaires d'une verrerie et d'une poterie. Deux autres petits corps, d'un seul niveau, lui sont accolés au XIXème siècle.
 Au XVème siècle, l'accès à l'étage de la tour carrée est facilité par la construction d'une tourelle d'escalier, dont la porte, encadrée par des pilastres cannelés, est surmontée d'un fronton entouré de pinacles. L'écusson qu'il portait devait être celui de la famille de Maumigny.
 Je poursuis ma route en longeant les flots boueux de l'Alène.
 J'atteins la gare de Rémilly où je m'arrête devant un puits datant de 1866. La construction de ce puits coïncide avec la date de réalisation de la voie ferrée reliant Nevers à Chagny. En effet, un marché est passé pour la fourniture de puits destinés aux gares et aux passages à niveau. Réalisés suivant un modèle unique, ces puits sont pourvus d'une poulie fixée à un bâti métalliquz à trois pieds, reposant sur une margelle de pierres maçonnées.
 Je m'engage ensuite dans une montée qui s'enfonce dans le bois de la Verrerie pour atteindre
 le château de la Verrerie (début du XIXème siècle). Le toponyme rappelle la fabrication du verre, activité pratiquée autrefois dans cette région. Le corps de logis est encadré par deux pavillons et flanqué d'une tour à cinq pans, couverte en ardoise. La façade est caractéristique de l'architecture classique, comme en témoigne l'alignement des baies.
 Je quitte Rémilly pour regagner Saint Honoré non sans m'arrêter devant ce calvaire du XIXème siècle. L'originalité de ce monument est double : elle tient à sa taille d'une part et au seul usage de la pierre comme matériau de construction d'autre part. En effet, la plupart du temps, deux matériaux sont utilisés : la pierre et le métal.
Dix kilomètres plus loin, j'arrive dans le bas de Saint Honoré et attaque la dernière montée pour parvenir au haut de la ville. Mon compteur indique 58 kms et un dénivelé de 706 m.

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