mercredi 18 juillet 2012

CHIDDES

Je vous propose un 4ème circuit dans le canton de Luzy, celui de CHIDDES. Ce mercredi,  l'été est bien présent : 25° à 8h du matin !!, heureusement un petit vent d'ouest vient adoucir cela.

POUR DECOUVRIR LE PARCOURS CLIQUER ICI

 Après un petit kilomètre de "mise en jambes", j'aborde les 4 kms de montée qui vont me mener au sommet de la "Vieille Montagne". La pente en moyenne de 6% frôle les 12% dans le hameau de Mont.
 La montée se fait cependant à l'ombre avec une bonne sensation de fraîcheur.
 Puis c'est une belle descente sur la route menant à Chiddes.
 Arrivé aux abords de Chiddes, je décide de contourner le village et de prendre à gauche la direction de la Verchère une petite route fortement agréable qui me fait arriver à Chiddes par l'arrière.
 Au carrefour de la D227, je m'arrête devant la stéle des Carruzes. L'ensemble du Morvan abritait de nombreux maquis au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le maquis Louis, du nom de son chef, est installé dans le canton de Luzy, dans le bois des Fraichots. Ses offensives contre l'occupant sont nombreuses et causent des pertes parmi ses membres. Cette stèle commémore la disparition du capitaine Louis et de six de ses camarades lors de l'essai d'un mortier qui venait de leur être parachuté.


 Un peu plus loin, je négocie l'autorisation d'entrer dans une propriété pour aller voir de près
 le château de Champlevrier (XIXème siècle)


 La terre de Champlevrier est, sous l'Ancien Régime, le siège d'une antique seigneurie, la plus importante de Chiddes. Au moment de la Révolution, elle fait partie des immenses biens de Pierre Bruneau de Vitry. Au cours du XIXème siècle, ses descendants substituent ce château à l'antique castel.

 Plus loin au pied d'une côte, j'aperçois Chiddes. L'origine de son nom vient peut être d'un terme celte signifiant le gîte de la bête fauve. Au début et à la fin du XIXème siècle, le village est presque entièrement détruit par deux incendies.
 Parvenu au centre du village, je m'arrête d'abord devant la Mairie-Ecole (1875). A la fin du XIXème siècle, les lois scolaires, proposées par Jules Ferry et organisant l'école laïque et obligatoire, contraignent les communes à construire des locaux aux normes. Chiddes choisit un bâtiment qui sera en même temps la mairie et l'école, avec un secteur garçons et un secteur filles, en attendant la construction d'un bâtiment réservé aux filles.
 A côté, je me dirige ensuite vers l'Eglise Notre-Dame-du-Suprême-Pardon (1895). Construite à l'initiative de l'abbé Forestier, curé de la paroisse, cette église, qui a remplacé l'église médiévale Saint-Maurice, est dédiée à Notre-Dame-du-Suprême-Pardon, dont le prêtre a développé le culte.

Longtemps dépourvue de clocher et de vitraux, elle est complétée peu à peu, jusque dans les années 1950. La façade est pourvue d'une grande statue représentant la Vierge.


 Le tympan au-dessus de l'entrée de l'Eglise est une illustration d'un chapitre de la Génèse. A la fin du déluge, Noé envoie tour à tour une colombe et un corbeau vérifier que la terre est de nouveau habitable. Le corbeau se repaît de cadavres et ne revient pas dans l'arche, tandis que la colombe ramène un rameau d'olivier.

 Ce retable (vers 1900) occupe toute l'ogive au-dessus de l'autel dans la chapelle de la Vierge. Assistée d'un ange et tenant l'Enfant sur son bras, elle se penche sur un malade, lui apportant son pardon. Un diable placé à l'opposé observe la scène avec effroi.




 L'Adoration des Bergers (1950). L'achèvement de la nouvelle église est lent, et les vitraux, consacrés aux mystères joyeux et glorieux, n'ornent les baies que dans les années 1950. Le maître verrier Bertrand de Châlons-sur-Saône, réalise ce vitrail. Les Bergers de Bethléem, prévenus par un ange, se pressent au chevet de Marie, qui vient de mettre l'Enfant au monde.


 L'ancien bureau de Poste (début du XXème siècle). La construction d'une poste à Chiddes, jusqu'alors desservi par le bureau de Luzy, est envisagée dès le début du XXème siècle. Cependant, la Première Guerre mondiale stoppe les travaux, et ce n'est qu'en 1921 qu'elle est mise en service. Placée sur une éminence, à proximité de la mairie-école et de l'église, elle contribue à former le coeur de la bourgade.


 Un peu plus loin, c'est une halte devant la Fontaine Ernest-Berger (1933). Dès août 1929, en avance sur toutes les communes voisines, Chiddes décide de se doter d'un système d'alimentation en eau potable. Une fontaine commémorative porte le nom du maire initiateur du projet.


La curiosité suivante est au bout d'un chemin goudronné au début, puis en sentier rocailleux à 18%

 le Monument à Notre Dame du Suprême Pardon (début du XXème siècle). Outre le sanctuaire dédié à Notre-Dame-du-Suprême-Pardon, le curé Forestier a créé un pélerinage qui se déroule le 8 septembre, le jour de la Nativité. La procession s'achève au mont Charlet sur lequel est édifié ce monument.
 Du Mont Charlet, on a une belle vue sur Chiddes.

 Je quitte Chiddes pour me diriger
 vers le Bousset où je m'arrête devant un pilier funéraire (époque gallo-romaine). Ce prisme octogonal est resté longtemps une énigme pour les archéologues. Et pourtant, plus de quarante de ces pierres travaillées ont été repérées tout autour de l'oppidum de Bibracte. Elles ont été identifiées comme des monuments funéraires antiques. La cavité creusée à l'une des extrémités est destinée à recevoir l'urne contenant les cendres du défunt.
 Puis je plonge au bord du Thillot pour voir le Moulin de Bousset (fin du Moyen Age). Ce moulin, connu dès 1500, dépend alors de la seigneurie voisine de La Vallée. Il est le seul de la région à avoir conservé deux roues entraînant deux meules abritées dans des bâtiments distincts.
 Longtemps en bois, les roues sont remplacées par de nouvelles roues métalliques à aubes courtes, lors d'une rénovation au début du XXème siècle. Ce moulin à farine a également connu un rôle d'huilerie.
 Arrivé au bord du Thillot, je me laisse séduire par le côté "sauvage" du lieu.





 Il est temps de sortir de ce lieu bien frais, il faudra toutefois négocier une courte côte à 12% et la température autour de 35° !!!

Je prends la route vers Saint Honoré et parvenu aux Montarons - dernière difficulté de la journée-, il me restera à me laisser glisser jusqu'à la maison. Au total 46 kms et 772 m de dénivelé .....

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