mardi 31 juillet 2012

PARIS - BORDEAUX ACTE 2 (Baigneaux-Chisseaux)

Deuxième jour de randonnée. Température fraîche au moment du départ : 17°. Le vent vient du Sud Ouest (10 kmh) ... défavorable toujours).

LE PARCOURS de la journée en cliquant ici

 Préparatifs quasiment professionnels à Baigneaux au gîte pour cette deuxième étape qui s'annonce .... sous le soleil pour nous faire oublier l'humidité de la veille.
 Bon, je ne vais pas m'étendre sur la Beauce. Grosso-modo c'est ce type de route et de paysage jusqu'aux abords de la Loire. Terriblement grisant non ?
 Parfois, le paysage devient plus forestier et donc beaucoup plus plaisant. Ici c'est la traversée de la forêt de Marchenoir, ville qui est notre troisième point de contrôle.
 A Chaumont sur Loire, nous traversons le fleuve le plus long de France sous un soleil estival. Une petite côte assez exigeante nous attend au sortir de ce lieu chargé d'Histoire.
 Détruit sur ordre de Louis XI,  Charles Ier d'Amboise entreprend de 1469 à 1481 la reconstruction en édifiant notamment l'aile nord, faisant face à la Loire, aujourd'hui disparue. La porte d'entrée précédée d'un double pont-levis est enserrée par deux grosses tours rondes, massives, dotées de mâchicoulis et de chemins de ronde. Contrairement à l'usage, le donjon central est abandonné au profit de la tour ouest, dite tour d'Amboise, destinée à planter l'étendard du seigneur des lieux.
Nous quittons cette magnifique demeure pour rejoindre le 4ème contrôle de notre randonnée :

 Chissay-en-Touraine et son château où Paul Reynaud, président du Conseil, se replia avec son administration en juin 1940.
La journée s'achève sur les bords du Cher à Chisseaux après 130 kms et 616 m de dénivelé.

mercredi 25 juillet 2012

LAROCHEMILLAY

Aujourd'hui le programme de ce septième circuit dans le canton de Luzy doit nous conduire à Larochemillay. Le parcours que j'ai dessiné est difficile, très difficile. Il faudra compter avec la chaleur car à 8h il fait déjà 23°, le soleil est bien installé et le vent venant du sud-est inexistant (5kmh).

Pour avoir le parcours cliquer ICI

 Le Niret, puis Sanglier constituent la première partie de ce "Trophée des grimpeurs". Parti de 300 m, je vais atteindre une première fois 500 m.
 A Sanglier, la route descend un peu pour remonter sur 300 m à nouveau à 500 m d'altitude.
 Le soleil est agressif pour le cyclo, mais l'est aussi pour le macadam ....
 Redescendu à 330m, j'entame la deuxième longue montée vers les 470 m dans le Bois de la Vente à l'ombre ...
 Première halte au Monument du Maquis Louis. 
 Ce monument rappelle la présence, durant la Seconde Guerre Mondiale, d'un important maquis de résistance étendu sur toute la région mais dont la base se trouve au lieu-dit Les Fraichots.

 Le maquis Louis, du nom de guerre de son chef, compte plus de 1600 personnes dans les derniers mois de l'Occupation.
 Ses actions entravent beaucoup les déplacements des troupes allemandes.

 Plus loin, j'entame la troisième ascension qui va me mener au point culminant de la randonnée (574 m) pour entamer une bonne descente vers Petiton et me mener
 au Moulin à eau de Montvernot sur les bords
 de la Roche, petite rivière de 20 kms de long.
 L'existence du moulin est attestée en 1754 sur la carte de Cassini, mais il est reconstruit au XIXème siècle. Un long bief de quelque 400 m de long amène l'eau du ruisseau au-dessus de la roue, ce qui donne une hauteur de chute suffisante malgré le faible débit du cours d'eau.
 Longtemps ce moulin produit de la farine, et, en 1905, des cylindres remplacent les meules. Avant de s'appeler moulin de Montvernot, il s'est appelé moulin Neuf mais aussi moulin du Bey, sans que personne connaisse l'origine de ce dernier nom. De 1914 à 1983, les membres de la famille Martin sont les meuniers de Montvernot. Ils produisent de la farine panifiable jusqu'en 1970, puis de la farine à destination du bétail.
 Je continue ma route en faisant un grand détour pour arriver au château de Mâchefer (XVIIIème siècle). Ce manoir comprend un corps de bâtiment aloongé avec deux pavillons en saillie sur la façade, aux deux extrémités, et une tour isolée.
 La route remonte pour atteindre Larochemillay. L'origine du nom provient du terme "roche", rappelant le rocher sur lequel sont construits le château et le village.
 A l'entrée du village se trouve l'Ancienne Ecole (1906). L'augmentation de la population de la commune au début du XXème siècle exige l'installation de deux écoles au bourg. Mais, depuis la fin des années 1980, il n'y a plus aucune classe à Larochemillay, et l'école a été transformée en HLM.

Une petite montée (encore une) m'amène devant l' Eglise Saint-Pierre (1865-1872). Dominant le bourg, cette église qui remplace un ancien édifice, n'est pas orientée comme le veut la tradition. Le toit de son clocher néo-gothique se termine par une arête sommitale et non par une pointe.

J' entre dans l'eglise et m'arrête


devant le Choeur (fin du XIXème siècle). Le nouveau sanctuaire de Larochemillay reçoit au cours du temps de nombreux ornements. Sur l'antépendium du maître-autel, le Christ est encadré par les quatre évangélistes : Matthieu, Luc, Marc et Jean. Des arcs trilobés et des écoinçons quatrilobés, éléments architecturaux gothiques typiques, ornent l'ensemble. Au-dessus de l'autel, saint Pierre, patron de la paroisse, conduit les fidèles à la prière.

 Nous sommes ici devant la Troisième station du chemin de Croix (vers 1900). Ce chemin de Croix en relief représente la passion de Jésus, son parcours avant d'être crucifié. Il se situe dans la nef pour inviter les fidèles à s'inspirer de la Vie du Christ avant de se rendre dans le choeur.

 Ici c'est une Fresque de 1872 (Peintres : François Verdier et Alexandre Dreux) située sur la voûte du Choeur. Elle représente une interprétation d'un texte de Saint-Luc (XXIV,35) : le Christ partage le pain pour se faire reconnaître de ses disciples après la Résurrection.
 Cette plaque funéraire (1872) rappelle le rôle important tenu par la famille de La Ferté Meung dans la vie de Larochemillay. En effet, elle possède cette terre de 1736 à 1888. Lorsque l'Eglise Saint-Pierre est reconstruite, les Ferté-Meung financent notamment la décoration intérieure, qui peut ainsi être menée d'une seule traite.

 En sortant de l'Eglise, à droite se trouve l'ancienne Maison de Régisseur (XIXème siècle). Ce bâtiment était réservé aux employés du château. Il est actuellement aménagé en gîte rural.
 En remontant sur la droite, j' entre dans l'enceinte du Château de La Roche (1721-1724), en rénovation actuellement. La forteresse de la Roche de Millay, connue dès son achat, en 1454, par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, était le siège de l'une des premières baronnies du Nivernais. Dominant la vallée, elle était défendue par une double enceinte dont il ne reste qu'une tour en ruine.
 Je quitte Larochemillay par une descente recouverte d'une épaisse couche de gravillons qui m'oblige à rouler à 10 kmh. Parvenu au bas de la descente, je prends une petite route qui va s'achever par une montée à 12% pour atteindre
 la Chapelle Saint-Gengoux (XIIème siècle). Cette chapelle aurait été construite à proximité d'une source liée à une légende : Saint Gengoux, mari trompé, aurait vu sa femme perdre le bras qu'elle plongeait dans la source alors qu'elle lui jurait fidélité.

 Jusqu'à la Révolution, l'édifice sert d'église paroissiale de Saint-Gengoux. Lorsque cette paroisse, qui ne rapporte que peu de revenus, est incorporée à celle de Larochemillay, l'église devient chapelle privée, mais n'est pas fermée au culte.
 Je continue ma randonnée sur une route mélange de cailloux, de terre et de goudron pour atteindre
 le Château de Rivière (XVIIIème siècle).

 Le corps de bâtiment allongé est coiffé d'un toit à quatre pentes.

 Au nord, une tour d'angle est accolée à l'édifice et constitue probablement le seul vestige d'un château plus ancien.
De la terrasse, le point de vue sur les environs est assez fantastique. Quant à la piscine, elle est une grande tentation au vu de la chaleur ......
 Accueilli très gentiment par la propriétaire, le bidon rempli d'eau fraîche, je quitte ce lieu tranquille
 pour me diriger vers Chiddes. De là je vais regagner Saint Honoré les Bains par de petites routes où j'aurai à négocier des pourcentages sérieux (12%) et surtout une chaleur qui à certains endroits dépassera les 40° !!!!
J'atteins enfin "sweet home" après avoir accompli 62 kms avec un dénivelé de 1191 m !!!!

lundi 23 juillet 2012

SAVIGNY-POIL-FOL

Voici donc le sixième circuit du canton de Luzy qui va nous mener à Savigny-Poil-Fol. Le temps est splendide, la température au départ est de 21°, seul un vent venant du nord-est souffle à 20-30 kmh; il aura un vilain rôle à jouer sur le retour.
En cliquant ICI vous aurez l'itinéraire de la journée

 Au départ de Saint-Honoré on fait dans la continuité des autres jours, puisque je me dirige vers Sèmelay et parviens au-dessus du village après avoir atteint le lieu dit "La Croix des Baumes".
 A Sémelay, je prends la direction Avrée que j'atteins 4 kms plus loin.
 Au sortir d'Avrée, je me dirige vers le lieu dit "Le Haut d'Avrée" qui porte bien son nom puisque j'aurai à gravir un petit kilomètre à 6-7% pour rejoindre la route d'Autun. Là, encore un petit coup de rein pour arriver en descente
 mon objectif de la journée. On notera qu'il existe une amicale des Savigny de France et de Suisse. L'origine du nom de cette commune viendrait de l'anthroponyme gallo-romain Sabinius, les deux derniers éléments renvoyant , par image, à un sobriquet signifiant mal rasé !
 Au sommet du village, j'arrive devant l'Eglise Saint Georges (XIIème siècle). Elle est de plan allongé et très irrégulier. Pour y entrer, je vais visiter quelques maisons environnantes jusqu'à trouver la dame détenant les clefs. Quand on a une âme de cyclotouriste, on est avant tout tenace ...

Un vestibule flanqué de deux chapelles voûtées en berceau plein cintre précède la nef plafonnée. Seule l'abside, en cul de four, est d'origine; les parties restantes, qui ont à leur tour connu des modifications datent du remaniement au XVIème siècle.

 Des ouvertures sont pratiquées ou agrandies au XVIIIème siècle, la couverture de la nef intervient au XIXème siècle, puis la partie supérieure du clocher barlong dominant l'entrée est reconstruite au début du XXème siècle. La charpente (magnifique !) et la toiture sont restaurées à la fin du XXème siècle.


 A hauteur de l'autel se trouve une dalle tumulaire du XVIème siècle. Cette dalle porte gravée une croix aux quatre branche fleurdelisées. La branche inférieure se prolonge par une tige qui semble fixée à un socle, comme une croix de chemin.

 La curiosité de l'église est cette Vierge à l'Enfant, bois polychrome du XVIIIème siècle.

 Seule la Vierge conserve sa couronne sur cette statue. Sa présence dans l'Eglise Saint-Georges témoigne du culte marial qui valorise la fonction maternelle.
 Je rends les clefs de l'Eglise et quitte le village.
 Je me dirige vers Remilly par une belle descente de près de 4 kilomètres à travers les Bois Jagron et Diou.
 Remilly est bientôt en vue et de là je regagne Saint Honoré
par une belle route rectiligne avec un bon vent de face, pré-entrainement à la Flèche Paris-Bordeaux qui m'attend dans moins d'une semaine. Au total, une petite randonnée de 39 kilomètres avec un dénivelé de 564m et une petite température finale de 29°.