Aujourd'hui le programme de ce septième circuit dans le canton de Luzy doit nous conduire à Larochemillay. Le parcours que j'ai dessiné est difficile, très difficile. Il faudra compter avec la chaleur car à 8h il fait déjà 23°, le soleil est bien installé et le vent venant du sud-est inexistant (5kmh).
Pour avoir le parcours cliquer ICI
Le Niret, puis Sanglier constituent la première partie de ce "Trophée des grimpeurs". Parti de 300 m, je vais atteindre une première fois 500 m.
A Sanglier, la route descend un peu pour remonter sur 300 m à nouveau à 500 m d'altitude.
Le soleil est agressif pour le cyclo, mais l'est aussi pour le macadam ....
Redescendu à 330m, j'entame la deuxième longue montée vers les 470 m dans le Bois de la Vente à l'ombre ...
Première halte au Monument du Maquis Louis.
Ce monument rappelle la présence, durant la Seconde
Guerre Mondiale, d'un important maquis de résistance étendu sur toute la
région mais dont la base se trouve au lieu-dit Les Fraichots.
Le maquis Louis, du nom de guerre de son chef, compte plus de 1600 personnes dans les derniers mois de l'Occupation.
Ses actions entravent beaucoup les déplacements des troupes allemandes.
Plus loin, j'entame la troisième ascension qui va me mener au point culminant de la randonnée (574 m) pour entamer une bonne descente vers Petiton et me mener
au Moulin à eau de Montvernot sur les bords
de la Roche, petite rivière de 20 kms de long.
L'existence du moulin est attestée en 1754 sur la carte de Cassini, mais il est reconstruit au XIXème siècle. Un long bief de quelque 400 m de long amène l'eau du ruisseau au-dessus de la roue, ce qui donne une hauteur de chute suffisante malgré le faible débit du cours d'eau.
Longtemps ce moulin produit de la farine, et, en 1905, des cylindres remplacent les meules. Avant de s'appeler moulin de Montvernot, il s'est appelé moulin Neuf mais aussi moulin du Bey, sans que personne connaisse l'origine de ce dernier nom. De 1914 à 1983, les membres de la famille Martin sont les meuniers de Montvernot. Ils produisent de la farine panifiable jusqu'en 1970, puis de la farine à destination du bétail.
Je continue ma route en faisant un grand détour pour arriver au château de Mâchefer (XVIIIème siècle). Ce manoir comprend un corps de bâtiment aloongé avec deux pavillons en saillie sur la façade, aux deux extrémités, et une tour isolée.
La route remonte pour atteindre Larochemillay. L'origine du nom provient du terme "roche", rappelant le rocher sur lequel sont construits le château et le village.
A l'entrée du village se trouve l'Ancienne Ecole (1906). L'augmentation de la population de la commune au début du XXème siècle exige l'installation de deux écoles au bourg. Mais, depuis la fin des années 1980, il n'y a plus aucune classe à Larochemillay, et l'école a été transformée en HLM.
Une petite montée (encore une) m'amène devant l' Eglise Saint-Pierre (1865-1872). Dominant le bourg, cette église qui remplace un ancien édifice, n'est pas orientée comme le veut la tradition. Le toit de son clocher néo-gothique se termine par une arête sommitale et non par une pointe.
J' entre dans l'eglise et m'arrête
devant le Choeur (fin du XIXème siècle). Le nouveau sanctuaire de Larochemillay reçoit au cours du temps de nombreux ornements. Sur l'antépendium du maître-autel, le Christ est encadré par les quatre évangélistes : Matthieu, Luc, Marc et Jean. Des arcs trilobés et des écoinçons quatrilobés, éléments architecturaux gothiques typiques, ornent l'ensemble. Au-dessus de l'autel, saint Pierre, patron de la paroisse, conduit les fidèles à la prière.
Nous sommes ici devant la Troisième station du chemin de Croix (vers 1900). Ce chemin de Croix en relief représente la passion de Jésus, son parcours avant d'être crucifié. Il se situe dans la nef pour inviter les fidèles à s'inspirer de la Vie du Christ avant de se rendre dans le choeur.
Ici c'est une Fresque de 1872 (Peintres : François Verdier et Alexandre Dreux) située sur la voûte du Choeur. Elle représente une interprétation d'un texte de Saint-Luc (XXIV,35) : le Christ partage le pain pour se faire reconnaître de ses disciples après la Résurrection.
Cette plaque funéraire (1872) rappelle le rôle important tenu par la famille de La Ferté Meung dans la vie de Larochemillay. En effet, elle possède cette terre de 1736 à 1888. Lorsque l'Eglise Saint-Pierre est reconstruite, les Ferté-Meung financent notamment la décoration intérieure, qui peut ainsi être menée d'une seule traite.
En sortant de l'Eglise, à droite se trouve l'ancienne Maison de Régisseur (XIXème siècle). Ce bâtiment était réservé aux employés du château. Il est actuellement aménagé en gîte rural.
En remontant sur la droite, j' entre dans l'enceinte du Château de La Roche (1721-1724), en rénovation actuellement. La forteresse de la Roche de Millay, connue dès son achat, en 1454, par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, était le siège de l'une des premières baronnies du Nivernais. Dominant la vallée, elle était défendue par une double enceinte dont il ne reste qu'une tour en ruine.
Je quitte Larochemillay par une descente recouverte d'une épaisse couche de gravillons qui m'oblige à rouler à 10 kmh. Parvenu au bas de la descente, je prends une petite route qui va s'achever par une montée à 12% pour atteindre
la Chapelle Saint-Gengoux (XIIème siècle). Cette chapelle aurait été construite à proximité d'une source liée à une légende : Saint Gengoux, mari trompé, aurait vu sa femme perdre le bras qu'elle plongeait dans la source alors qu'elle lui jurait fidélité.
Jusqu'à la Révolution, l'édifice sert d'église paroissiale de Saint-Gengoux. Lorsque cette paroisse, qui ne rapporte que peu de revenus, est incorporée à celle de Larochemillay, l'église devient chapelle privée, mais n'est pas fermée au culte.
Je continue ma randonnée sur une route mélange de cailloux, de terre et de goudron pour atteindre
le Château de Rivière (XVIIIème siècle).
Le corps de bâtiment allongé est coiffé d'un toit à quatre pentes.
Au nord, une tour d'angle est accolée à l'édifice et constitue probablement le seul vestige d'un château plus ancien.
De la terrasse, le point de vue sur les environs est assez fantastique. Quant à la piscine, elle est une grande tentation au vu de la chaleur ......
Accueilli très gentiment par la propriétaire, le bidon rempli d'eau fraîche, je quitte ce lieu tranquille
pour me diriger vers Chiddes. De là je vais regagner Saint Honoré les Bains par de petites routes où j'aurai à négocier des pourcentages sérieux (12%) et surtout une chaleur qui à certains endroits dépassera les 40° !!!!
J'atteins enfin "sweet home" après avoir accompli 62 kms avec un dénivelé de 1191 m !!!!