Deuxième objectif du séjour, obtenir la validation du site de Montségur. Il fait 3° ce matin quand je quitte Saint Paul de Jarrat pour parcourir les circuits 16 et 17 de la "Randonnée Cyclotouriste dans Ariège-Pyrénées". Malgré ce temps froid, le soleil est bien présent, le vent venant de l'Est m'aidera à bien finir cette randonnée qui va me demander de la volonté.
Je quitte donc Saint Paul pour me diriger vers la première difficulté de la journée : le col de la Lauze.
Parti de 500 m à partir de Celles, il faut atteindre 940 m tout au long d'une montée à 7% avec des passages parfois à 9-10%.
Sur les 15 kms d'ascension, seuls les 6 premiers sont difficiles, le reste monte à 2-3%.
Pas une voiture sur cette route, mais des rencontres fortement sympathiques.
J'atteins enfin ce premier col et me laisse ensuite descendre vers Montferrier d'où une deuxième montée m'attend pour arriver à Montségur.
Au départ de Montferrier ce sont 4 kms à gravir à 8-9% sans palier de récupération.
Le col de Montségur est bientôt en vue, il m'aura fallu presque 30 minutes pour accomplir ces malheureux 4 kms .....
Atteindre 1000 m était un objectif, mais le château lui est 200 m plus haut. Et ce sera donc à pied !!!!
Le château de Montségur (Montsegur en occitan), construit en 1206, est un château qualifié de cathare. En effet, ce château fut implanté à l'emplacement arasé de l'ancien village fortifié qui constituait, jusqu'au siège de 1244, le lieu de résistance des cathares et des faydits. Les cotes architecturales démontrent que le château actuel fut conçu sur la base de la canne anglaise qui ne fut introduite qu'ultérieurement ce qui prouve que celui-ci a été partiellement reconstruit par la famille du nouveau Seigneur des lieux, le Maréchal de la Foi Guy II de Lévis après la reddition cathare de 1244.
Pour accéder au Château, c'est à pied et la pente est exigeante.
Dans la première moitié du XIIIe siècle, la forteresse subit pas moins de quatre sièges dont un seul sera couronné de succès :
Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort fait une première tentative en 1212,
Simon IV de Montfort dirige la deuxième en 1213,
En juillet 1241, Raymond VII de Toulouse sur l'ordre de Louis IX débute un siège qu'il lève sans même donner un assaut,
Le dernier est l'œuvre de Hugues des Arcis, sénéchal de Carcassonne.
Ce dernier fut déclenché par le massacre de quelques inquisiteurs en 1242 à Avignonet par une soixantaine d'hommes issus de la garnison de Montségur. Le sénéchal de Carcassonne et l'archevêque de Narbonne (Pierre Amiel) furent chargés d'assiéger la forteresse, sur l'ordre de Blanche de Castille et de Louis IX. En mai 1243, les croisés, au nombre d'environ 6 000 hommes, entourent Montségur.
L'équilibre des forces perdure jusqu'à Noël 1243 où une poignée d'« alpinistes » parvient, suite à une escalade audacieuse effectuée de nuit, à se rendre maître de la tour de guet. À partir de ce moment, un trébuchet est acheminé et monté, qui bombarde sans relâche la position des assiégés comme en témoignent les nombreux boulets de pierre taillée retrouvés sur le site. Environ un mois plus tard, peut-être suite à une trahison locale, la barbacane tombe aux mains des assaillants.
Un dernier assaut lancé en février sera repoussé mais laissera les assiégés très affaiblis
Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort fait une première tentative en 1212,
Simon IV de Montfort dirige la deuxième en 1213,
En juillet 1241, Raymond VII de Toulouse sur l'ordre de Louis IX débute un siège qu'il lève sans même donner un assaut,
Le dernier est l'œuvre de Hugues des Arcis, sénéchal de Carcassonne.
Ce dernier fut déclenché par le massacre de quelques inquisiteurs en 1242 à Avignonet par une soixantaine d'hommes issus de la garnison de Montségur. Le sénéchal de Carcassonne et l'archevêque de Narbonne (Pierre Amiel) furent chargés d'assiéger la forteresse, sur l'ordre de Blanche de Castille et de Louis IX. En mai 1243, les croisés, au nombre d'environ 6 000 hommes, entourent Montségur.
L'équilibre des forces perdure jusqu'à Noël 1243 où une poignée d'« alpinistes » parvient, suite à une escalade audacieuse effectuée de nuit, à se rendre maître de la tour de guet. À partir de ce moment, un trébuchet est acheminé et monté, qui bombarde sans relâche la position des assiégés comme en témoignent les nombreux boulets de pierre taillée retrouvés sur le site. Environ un mois plus tard, peut-être suite à une trahison locale, la barbacane tombe aux mains des assaillants.
Un dernier assaut lancé en février sera repoussé mais laissera les assiégés très affaiblis
Le 1er mars 1244, Pierre-Roger de Mirepoix se voit contraint de négocier la reddition de la place forte. Les termes en sont les suivants :
la vie des soldats et des laïcs sera épargnée,
les parfaits qui renient leur foi seront sauvés,
une trêve de 15 jours est accordée pour les cathares qui veulent se préparer et recevoir les derniers sacrements.
Le 16 mars, la forteresse s'ouvre à nouveau. Tous les cathares qui refusèrent de renier leur foi périrent sur le bûcher qui fut dressé pour un peu plus de 200 suppliciés dont la femme, la fille et la belle-mère de Raymond de Péreille : après avoir distribué tout ce qu'ils possédaient à ceux qui les avaient défendus durant dix mois, les parfaits de Montségur furent enfermés dans un enclos préparé au pied de la montagne puis les croisés mirent le feu aux fagots qui y étaient entassés. En tout, deux cent vingt hommes et femmes périrent dans le brasier. Parmi eux se sacrifièrent des soldats de la garnison qui n'avaient pas voulu les abandonner.
Pour certains, le bûcher aurait été monté à 200 m du castrum dans le "Prat dels Cremats" (le champ des brûlés) où une stèle fut par la suite érigée par la contemporaine Société du souvenir et des études cathares. Sur la stèle figure l'inscription : "Als catars, als martirs del pur amor crestian. 16 de març 1244". Pour d'autres, il semblerait que le lieu réel du bûcher soit sur la colline au-dessus du parking à droite du col en se rendant sur Montferrier.
la vie des soldats et des laïcs sera épargnée,
les parfaits qui renient leur foi seront sauvés,
une trêve de 15 jours est accordée pour les cathares qui veulent se préparer et recevoir les derniers sacrements.
Le 16 mars, la forteresse s'ouvre à nouveau. Tous les cathares qui refusèrent de renier leur foi périrent sur le bûcher qui fut dressé pour un peu plus de 200 suppliciés dont la femme, la fille et la belle-mère de Raymond de Péreille : après avoir distribué tout ce qu'ils possédaient à ceux qui les avaient défendus durant dix mois, les parfaits de Montségur furent enfermés dans un enclos préparé au pied de la montagne puis les croisés mirent le feu aux fagots qui y étaient entassés. En tout, deux cent vingt hommes et femmes périrent dans le brasier. Parmi eux se sacrifièrent des soldats de la garnison qui n'avaient pas voulu les abandonner.
Pour certains, le bûcher aurait été monté à 200 m du castrum dans le "Prat dels Cremats" (le champ des brûlés) où une stèle fut par la suite érigée par la contemporaine Société du souvenir et des études cathares. Sur la stèle figure l'inscription : "Als catars, als martirs del pur amor crestian. 16 de març 1244". Pour d'autres, il semblerait que le lieu réel du bûcher soit sur la colline au-dessus du parking à droite du col en se rendant sur Montferrier.
Après la prise du château en 1244, la possession du pog revient à Guy II de Lévis, Maréchal de la Foi, seigneur officiel de Mirepoix depuis le traité de 1229. Les restes du village cathare furent rasés ainsi que l'enceinte fortifiée extérieure. Le castellum fut restauré et réaménagé pour y poster une garnison d'une trentaine d'hommes qui resta présente jusqu'au Traité des Pyrénées au XVIIe siècle. Certains documents mentionnent le château comme étant « défensable » en 1510. Puis, au fil des décennies, le château finit par être abandonné
Chaque année, au solstice d'hiver, le premier rayon de soleil à l'horizon traverse le château dans sa longueur et, au solstice d'été, il traverse les quatre archères du donjon au nord-ouest avec une précision millimétrique. Un phénomène comparable est visible à Quéribus. Certaines personnes y voient un lien entre le culte solaire, d'origine manichéenne, et la religion des cathares.
Le col de Montségur est 200 m plus bas.
Avec la chute de Montségur, il ne subsiste pratiquement plus rien de l'hérésie qui avait pendant quelques décennies menacé l'unité de la Chrétienté occidentale. Un demi-siècle plus tard, les inquisiteurs auront raison de ses derniers fidèles dans quelques villages reculés des Pyrénées comme Montaillou, devenu célèbre avec le livre que lui a consacré en 1975 l'historien Emmanuel Leroy-Ladurie.
La France de langue d'oc se rallie sans réticence à la monarchie capétienne. Le temps de la réconciliation arrive et les seigneurs méridionaux suivent avec dévouement le roi Louis IX dans ses folles croisades à Damiette, en Égypte, puis à Tunis.
La France de langue d'oc se rallie sans réticence à la monarchie capétienne. Le temps de la réconciliation arrive et les seigneurs méridionaux suivent avec dévouement le roi Louis IX dans ses folles croisades à Damiette, en Égypte, puis à Tunis.
À l'intérieur de l'enceinte vivent une centaine d'hommes d'armes (des faidits), leurs familles, ainsi que le seigneur du lieu, Raymond de Pareille. À l'extérieur, au pied des murailles, s'est constitué un véritable village cathare de 600 habitants avec son évêque, ses diacres et ses fidèles. Ce sont les ruines de ce village que l'on aperçoit ici.
Plus bas se trouve l'actuel village
que je rejoins pour me faire apposer le tampon de validation du BPF/BCN.
Puis c'est la descente vers Bélesta en suivant les gorges
du Lasset.
Juste avant d'arriver à Bélesta, je m'arrête devant la Fontaine de Fontesorbes. Nous voici en face de l'une des curiosités de la nature. Un phénomène très rare. La rivière qui sort de la grotte de Fontestorbes coule par intermittence. Cette fontaine vauclusienne se déverse en cascade de la grotte pendant 36 minutes et 36 secondes, puis s'arrête pendant 32 minutes et 30 secondes. Le débit est de l'ordre de 1600 litres à la seconde mais peut atteindre 3000 litres à la seconde après un orage. Le passage du débit presque nul au débit maximum et inversement s'effectue en quelques minutes. Les pulsations souterraines responsables de cette intermittence ne se produisent cependant que de juillet à octobre. Certaines années de sécheresse, le phénomène peut durer jusqu'en janvier. Le reste de l'année, la fontaine coule en permanence. Le phénomène d'intermittence est d'une régularité astronomique.
La descente vers Bélesta et la route vers Saint Jean d'Aigues Vives vont me permettre de "récupérer" avant d'affronter les forts pourcentages (7-10% ) menant vers Bénaix, puis vers Villeneuves d'Olmes.
Après la courte "pause" en dénivelé après Villeneuve d'Olmes, je me présente face à la dernière difficulté de la matinée, la montée vers Roquefixade. Là ce sera une montée de 5 kms encore à 7% de moyenne.
Après cette dernière montée, j'atteins ROQUEFIXADE. Le château est mentionné pour la première fois en 1034. Il sert de refuge et de lieu de résistance pour les Albigeois au XIIIe siècle.
Il est saisi en 1272 par le roi de France Philippe le Hardi, après que le comte de Foix Roger-Bernard III, avec lequel il avait des démêlés, se soit rendu.
Le château subit divers remaniements du XIVe au XVIe pour finalement être détruit en 1632 sur ordre de Louis XIII.
Il est saisi en 1272 par le roi de France Philippe le Hardi, après que le comte de Foix Roger-Bernard III, avec lequel il avait des démêlés, se soit rendu.
Le château subit divers remaniements du XIVe au XVIe pour finalement être détruit en 1632 sur ordre de Louis XIII.
Roquefixade signifie la "roche fissurée" et évoque l'énorme entaille naturelle comblée par la construction d'une arche de pierre du château. Je poursuis ma route jusqu'à l'hébergement de Saint Paul de Jarrat que je rejoins autour de 13h après avoir accompli 82 kms et un dénivelé de 1617 m !!! A noter si à 8h il faisait 3°, vers 13h la température en plein soleil dépassait les 30°.
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