jeudi 3 mai 2012

BCN-BPF LORDAT

Troisième et avant dernière randonnée pour aller chercher le BCN-BPF de Lordat. Encore une belle journée en perspective. La température est déjà de 12°, le vent venu de l'Est souffle à 10-20 kmh, il me sera favorable sur le retour. Le parcours sera dur sur les 15 premiers kilomètres, le reste sera facile avec cependant le désagrément de rouler sur la N 20 avec sa noria de véhicules.


ICI vous avez le détail du circuit


Il est 8h quand je quitte Saint Paul de Jarrat.

 Je sors de la D 618 pour me diriger vers le "Pont du Diable". Le pont du Diable, également appelé pont Saint-Antoine, est situé en Ariège entre Foix et Tarascon-sur-Ariège. Il surplombe le cours d'eau de l'Ariège et permet de relier la commune de Montoulieu à celles de Saint-Paul-de-Jarrat et de Mercus-Garrabet.
 Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l'oubli, au point que la légende a pris le dessus. La signalisation routière mentionnait Pont du Diable, XIIIe siècle. Le pont était décrit comme un ouvrage fortifié médiéval, mais il ne figurait sur aucune carte ancienne, ni celle de Cassini, ni les cartes d’État-major du XIXe siècle. Il ne se situe sur aucun chemin d'importance. Les ruines de la bâtisse sur l'un de ses côtés sont les vestiges d'un moulin d’un type particulier. Le pont est soutenu par quatre arches, deux bien visibles sur le cours de l'Ariège, et deux autres comprises dans la bâtisse accolée.
 En réalité, le pont a été construit en 1836 par un entrepreneur local, Adolphe Garrigou, pour son beau-frère, le polytechnicien Léo Lamarque (30 août 1808-Alger, 29 juillet 1849). Lamarque avait travaillé avec Jean-Victor Poncelet, le « pape de l’hydraulique », et il expérimenta en ce lieu une roue hydraulique de son invention : une roue fixée à l’extrémité d’un long axe, qui plongeait directement dans le tourbillon de la rivière entre les deux arches principales du pont ; ce qui explique l’absence de canal d’amenée et des installations traditionnelles d’un moulin.

Un peu plus loin, je pars sur la gauche vers la D 20 qui va longer l'Arnave.  Ce ruisseau prend sa source à une altitude d'environ 1 700 mètres au pied du Mont Fourcat (2 001 mètres). Il est essentiellement alimenté par deux autres cours d'eau, le ruisseau de la Sécaille en amont, le ruisseau de la Montagne un peu plus en aval : le premier descend par Cazenave-Serres-et-Allens et prend source à 1 818 mètres sous le Pic du Han (2074 m) ; le second prend sa source plus au nord sur l'autre versant de la montagne dite de Cazenave, au pic de la Lauzate. D'autres sources et ruissellements des montagnes l'alimentent. Il se jette dans l'Ariège quatre kilomètres en aval du village d'Arnave, à hauteur de la commune de Bompas.
 
 De l'intersection jusqu'à Arnave, la montée se fait sur un pourcentage de 2% en moyenne. A la sortie d'Arnave jusqu'à Cazenave, on va passer de 600 m à 935 m avec des pentes à 8- 11%. Après ce pont se situe une partie extrêmement exigeante qui va me mener à Cazenave.

 A partir de Cazenave, on gagne le "Pas de Souloumbrie" situé à 911 m par des pentes n'excédant pas 2%.
 Je suis sur la route dite "des Corniches", route parallèle à la N 20 400 m plus bas. Je roule dans une ambiance musicale de ruisseaux et de cascades avec parfois aussi les clochettes des moutons sur les prés alentours.
De temps en temps la route plonge vers un torrent pour ensuite remonter toujours sur des pentes douces. 

 Bientôt, dominé par la chaine des montagnes à plus de 2000 bordant la frontière entre la France et l'Andorre, apparaît la destination de ma randonnée, Lordat et son château.

Il est 10h 30 quand j'atteins le village. La recherche du tampon à apposer sur ma carte va s'avérer assez difficile, mais la chance va m'y aider. La curiosité du lieu est son château. Le château de Lordat, situé sur la commune française de Lordat, dans le département de l'Ariège, est l'un des plus anciens et des plus vastes châteaux féodaux du Comté de Foix. C'est un exemple typique de l'architecture militaire médiévale des Pyrénées ariégeoises.


Le château de Lordat est situé sur la commune de Lordat (Ariège). Il occupe une position stratégique exceptionnelle : placé sur un piton calcaire situé à 965 mètres d'altitude, ses murailles surplombent le Sabarthès (la haute vallée de l'Ariège) de 400 mètres.

Sa construction remonte vraisemblablement aux ixe et xe siècles. Le château de Lordat est mentionné dès 970. En 1034, il est cédé par Bernard, comte de Carcassonne, à son fils cadet Roger, premier comte de Foix. Vers 1244, il fut occupé par les cathares durant la croisade contre les Albigeois. À la fin du XIIIe siècle, le roi d'Aragon s'en empare et demande sa destruction.
La famille de Lordat abandonna le château à l’époque des guerres de religion. Démantelé sur l'ordre d’Henri IV en 1582, il tombera peu à peu en ruines. L'entrée protégée par une tour carrée conserve encore son aspect d'origine.
Le château de Lordat a été classé monument historique le 18 septembre 19231.
Des travaux de consolidation et de mise en valeur ont été entrepris par la collectivité depuis 1999.

Le château de Lordat dont il ne reste que des ruines fut une forteresse protégée par trois enceintes concentriques surmontées de courtines. Les portes de chacune sont percées dans des tours et comportent des chicanes. La base d'un donjon rectangulaire subsiste dans l'enceinte intérieure.
Le château abrite aujourd'hui une trentaine de rapaces surtout européens (aigles, vautours, milans, faucons, chouettes, hiboux). Le visiteur peut les découvrir dans les abris ou les volières spécialement aménagés, mais également dans le cadre d'un spectacle, « Les Aigles de Lordat », qui permet de les observer en plein vol.







 Du village, on aperçoit Luzenac, ma prochaine destination.
 Dans la descente, j'aperçois une dernière fois le château.
 Dans la descente, à Vernaux,  je m'arrête devant une très belle église Romane. Probablement bâtie par les moines bénédictins de Lagrasse, l'église Sainte-Marthe date du XIIème siècle. De petite dimension, elle n'a qu'une seule nef. Elle a été construite en tuf de Vernaux, pierre calcaire locale. Autour du choeur ses trois absides sont disposées en trèfle. Son portail d'entrée a été rajouté au XVIème siècle.
 Arrivé à Luzenac, je franchis l'Ariège et aperçois plus haut le château visité quelques instants auparavant.
 Aujourd'hui Luzenac doit sa réputation à la carrière de talc de Trimouns – un gisement qu'elle partage cependant avec d'autres localités : Lordat, Vernaux, Bestiac, Axiat. Cette carrière produit chaque année 400 000 tonnes de talc, destinées à divers secteurs industriels (papier, peintures, plastiques, caoutchoucs, céramiques, cosmétiques). 270 salariés permanents travaillent sur le site de Luzenac, auxquels s'ajoutent 70 employés saisonniers entre avril et novembre.

 Je reviens vers Saint Paul de Jarrat par la N20. C'est incontestablement la partie la moins agréable du circuit compte tenu de la circulation intense qui y règne. On quitte cette route 17 kms plus loin à Tarascon sur Ariège.

 Je bifurque vers la D 618 qui longe l'Ariège sur sa rive droite. Au passage en retraversant l'Ariège, j'aperçois la Tour Castella. La tour actuelle a remplacé l'ancien donjon qui était carré. Elle a été érigée en 1775 à l'occasion de la démolition de la "porte de Foix" et de la tour voisine. L'horloge et sa cloche y furent alors transférées, ainsi que le blason comtal martelé au XVIème siècle, représentant les armes du comté de Foix.

 Un peu plus loin, j'arrive à Mercus-Garrabet et quitte ma route pour gravir une petite côte et arriver devant l'Eglise Saint Louis . Appartenant à l'abbaye de Saint- Sernin de Toulouse et dépendant du prieuré de Vicdessos, cette église qui existait à la fin du XIème siècle, fut remaniée dès la donation de 1104.




Elle est à trois nefs, à abside et absidioles semi-circulaires. La nef est voûtée en berceau avec doubleaux, les collatéraux sont voûtés en demi-berceau. Les piliers sont ronds sur le choeur, puis carrés ou cruciformes. L'église, construite sur un piton de feldspath, est en granit et en grès pour les parties travaillées.


 Le portail est au sud, position fréquente dans ces montagnes; il est formé de trois voussures, dont la seconde ornée de dents de scie de faible saillie, et l'archivolte extérieure de dents de scie et de fleurons. Les chapiteaux d'un style fruste sont sculptés d'entrelacs. Le mur de l'abside est seul terminé par une corniche de modillons avec têtes d'animaux. L'édifice fut agrandi vers l'ouest en 1847 et voûté, le clocher en pierres calcaires qui étonne un peu ne fut achevé qu'en 1881.

Il est 13h quand je rejoins le point de départ après avoir accompli 67 kms et 839 m de dénivelé.

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