Le froid s'est reinstallé sur la région. C'est seulement autour de 15h que je pars sur un circuit d'environ 25 kms autour de Préporché.
Il fait environ 9° et un vent glacial venu du nord souffle à environ 20 kmh. Je l'aurai donc de face pour débuter
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Je quitte Saint Honoré les Bains après m'être arrêté devant l' ANCIEN PRIEURE BENEDICTIN (1106). Le prieuré est fondé sur la terre que Hugues de Châtillon, seigneur de la Montagne, donne aux bénédictins de la Charité-sur-Loire. Les prieurs sont donc placés sous la protection de la seigneurie de la Montagne et le prieuré dépend de la Charité-sur-Loire. A l'origine, l'église Saint Loup devait servir de chapelle au prieuré.
Je prends la route conduisant à Moulins-Engilbert et après avoir franchi la Dragne, au sommet de la côte, je tourne à gauche pour me diriger vers LE DOMAINE DES MORILLONS (1701). Ce domaine est créé par la communauté des Picpus établie à Moulins-Engilbert au XVIIème siècle. L'habitation principale comporte une entrée qui donne, de part et d'autre, sur deux vastes salles ouvrant sur deux chambres-cellules. La cave-cellier, voûtée, occupe tout le sous-sol de la maison. Le domaine des Morillons comprend une ferme, une écurie, la maison du vigneron et la maison du garde. Des vignes sont plantées à proximité.
Je rebrousse chemin ensuite pour rejoindre la route menant à Moulins-Engilbert
Plus loin, je tourne à droite à La Gretaude et croise sur la route des "Mikados" géants ....
Un peu plus loin, je tourne à droite pour me diriger vers la Prusse dont je longe le plan d'eau.
Juste avant le pont enjambant la Dragne, je tourne à gauche pour arriver devant le MOULIN DES VERDELLES (XVIIIème siècle). Ce moulin, placé sur la Dragne, indiqué sur la carte de Cassini en 1775 et sans doute beaucoup plus ancien, comporte, à cette époque, un foulon. En 1926, sa production est trop faible pour être commercialisée. Il ne moud alors que pour des particuliers.
Je rebrousse chemin et refranchis la Dragne pour me présenter
au pied d'une des nombreuses côtes, souvent à 7% voire à 10%, qui vont
se présenter à moi.
Arrivé aux Soulins, je tourne à gauche et au bout d'une montée à 6%, j'atteins le BATIMENT DES PANNE-GARRIAUX (XVIème-XVIIème siècle). Sous l'Ancien Régime, il existe des communautés civiles organisées sur le modèle des communautés religieuses. Etablies par la volonté d'un seigneur, elles se voient attribuer un territoire et sont libérées des redevances liées au droit de ban par un contrat oral. Leurs biens sont inaliénables et ne peuvent être partagés. Les relations avec l'extérieur sont très réglementées. Les membres de ces communautés taisibles sont les parsonniers. En 1539, Philibert Panné est élu chef de la communaiuté de Préporché. Le nom de Gareau apparaît en 1659 et différencie les Panné communautaires de ceux vivant à l'extérieur. Vers 1830, la collectivité Panné-Garriaux survit difficilement.
Je rebrousse chemin et me dirige vers Préporché. Un peu avant d'y arriver, je tourne à gauche vers Les Places où je m'arrête devant la MAISON D'ECOLE (vers 1846). La maison forte des Places est possédée par la famille du même nom, et Pierrette de Prie-Porchier y demeure probablement en 1354. Au XIXème siècle, une maison d'école tenue par des religieuses est bâtie à son emplacement. Il ne reste aucune trace de l'ancienne construction.
Je rebrousse chemin et me présente au pied de la côte à 10% menant à PREPORCHE.
UN PEU D'HISTOIRE :
Des voies de circulation antiques sont découvertes sur ce site, reliant Saint-Honoré à Château-Chinonaisible, c'est à dire dont le regroupement est tû, ce qui lui permet d'échapper à l'impôt seigneurial de main-morte. Au XVIIIème siècle, Préporché compte cinq moulins. L'activité d'élevage des porcs, sans doute liée à celle de Villapourçon, est longtemps pratiquée grâce aux nombreux châtaigniers de la région. A la fin du XXème siècle, Préporché est la commune du canton qui compte le plus grand nombre de bovins. et Saint-Honoré à Alluy. Du Moyen-Age jusqu'au XIXème siècle, la famille des Panné-Gariaux, installée à Préporché, forme une communauté t
Arrivé au sommet du village, je m'arrête devant l'EGLISE SAINT-PIERRE (XVIème siècle-1920). Une première église existe dès le XIème siècle. Incendiée par les huguenots en 1570, elle est reconstruite au XVIème siècle. Le portail roman d'origine est alors conservé. Eclairé, en haut du pignon, d'une seule baie romane, il est encadré de deux piliers élancés à section rectangulaire.
Mais cet ensemble disparaît au XXème siècle. En 1920, en effet, afin d'aménager la place de l'Eglise, la façade romane est démolie et reconstruite en retrait de 2 mètres. Deux petites baies sont ouvertes en haut du pignon et les piliers sont supprimés.
A l'intérieur de l'Eglise se trouve un bois polychrome de 75 cm de haut représentant Saint-Pierre (XIVème siècle). Cette statue est taillée dans un seul bloc de bois, évidé au dos pour éviter l'éclatement du matériau. Installée dans une niche vitrée, elle a retrouvé sa polychromie primitive. Saint-Pierre, aux cheveux et à la barbe dorés, est simplement vêtu d'une tunique verte et d'une toge rouge au drapé naturel. Tête et pieds nus, il est assis sur une banquette moulurée et se présente dans une attitude à la fois noble et sévère. Sa main droite a perdu les clefs qu'elle tenait.
Je repars vers Saint-Honoré par une bonne côte de 6% à la sortie du village.
J'arrive à Saint-Honoré-les Bains et m'arrête devant la MAISON DU GUET (XVIème siècle). Ancien fief relevant du château de La Montagne, la maison du Guet est probablement la plus ancienne des maisons de Saint-Honoré. Son toit pentu rappelle ceux des constructions couvertes de chaume. Ce bâtiment abrite une école tout au long du XIXème siècle.
C'est aussi là que j'habite et que j'achève cette petite balade de 23 kms et de 401 m de dénivelé.
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