Aujourd'hui, je vous propose de continuer à parcourir le canton de Fours en découvrant le village de Ternant.
EN CLIQUANT ICI vous aurez le détail du parcours
Il est 9h, le temps est ensoleillé, la température est de 0° et le vent venant du sud souffle à 30kmh. Bref des conditions optimales en plus et en moins.
Nous partons, Antoine et moi, vers Rémilly. Les herbes givrées sur le bas côté de la route ne laisse aucun doute sur la température ambiante ...
Après la Nocle-Maulaix, la route remonte dans le bois des Chauffages .... un nom de circonstances !!!
Nous arrivons à Hiry et nous faisons une halte devant les fours à chaux de la carrière de Pierre calcaire exploitée au moins depuis 1870. Le calcaire est utilisé surtout pour la fabrication de la chaux. Bâti dans la carrière, le four s'appuie sur une dénivellation. Il est constitué d'un grand cylindre vertical dont la hauteur varie entre 6 et 15 mètres.
A son sommet, les pierres à cuire sont introduites dans le gueulard. Après la combustion qui atteint des températures avoisinant les 1100° C, les couches de pierres sont évacuées par une ouverture à la base de la chaudière. Inutile de dire qu'au vu du 2° ambiant, nous avons eu du mal à quitter cet endroit accueillant ...
Après avoir gravi à la sortie d'Héry une côte à 12%, nous arrivons à Ternant.
Première halte : le château (XIIIè-XVè-XIXè siècles) Les premiers seigneurs de Ternant sont issus de la puissante famille de Digoine. En 1285, Guillaume de Digoine rend hommage au comte de Nevers pour "la grande tour de Ternant", entre autres lieux.
Il ne reste presque rien de la demeure originelle. Remanié et agrandi au XVème siècle pour sa partie centrale; le château, siège de baronnie, devient ensuite une résidence de fermiers puis une boulangerie avec habitations.
La Tour haxagonale (XVème siècle) à l'intérieur de laquelle subsistent deux cheminées monumentales présente une porte en accolade.
Mais la vraie curiosité de Ternant se trouve dans l'Eglise Saint Roch. Ici, vous êtes en présence du retable de la Vierge (milieu du XVème siècle) Huile sur Bois (1,58 x 3,15m). Ce retable illustre sept épisodes de la vie de la Vierge : le récit commence par l'Annonciation, puis les adieux de la Vierge aux Apôtres précédent la Dormition prprement dite. Ensuite apparaissent les funérailles et la Mise au tombeau et enfin l'Assomption puis le couronnement de la Vierge.
Commandé par Philippe de Ternant et Isabeau de Roye, son épouse, ce retable est destiné à orner la chapelle de leur château de Ternant, dédiée à la Vierge. Il semble avoir été exécuté entre 1444 et 1454 probablement par un atelier flamand, peut être bruxellois.
Sur les volets figurent les donateurs : Philippe de Ternant, accompagné de son patron saint Jean Baptiste, est représenté en tenue "échiqueté d'or et de gueules qui sont des émaux et porte le collier de l'ordre de la Toison d'Or qui lui est décerné en 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne.
Isabeau de Roye est présentée par Sainte Catherine de Sienne.
De l'autre côté se trouve le Retable de la Passion (fin du XVème siècle) Huile sur bois (2,38 x 5,45m). Commandé vers 1460 à un atelier probablement brabançon par le fils de Philippe de Ternant, Charles, compagnon d'enfance du duc Charles le Téméraire, ce retable retrace le cycle de la Passion. Au centre du retable, la Cruxifixion domine l'ensemble surmontant le groupe de Saint Jean et des saintes Femmes qu'accompagnent les deux donateurs agenouillés.
Le récit qui commence à gauche par l'épisode du jardin des Oliviers est suivi de la scène du portement de Croix.
Sur les volets de droite sont représentés le Christ aux limbes et la Résurrection.
La scène centrale est encadrée d'une pietà et de la Mise au Tombeau.
A côté de l'Eglise se trouve le Monument aux Morts (1923-1925). Ce monument de la Première Guerre Mondiale est un modèle de série proposé sur catalogue par les établissements Rombeau-Rolland de Jeumont dans le Nord qui s'intitule La France au DRapeau. La France est personnifiée par une femme, la t^te recouverte du voile du deuil inclinant un drapeau en berne sur la stèle où sont gravés les noms des 33 hommes de la commune morts au combat. Le monument est entouré de quatre obus et d'un petit mortier.
Nous quittons Ternant pour rentrer sur Saint-Honoré-les Bains.
En cours de route nous croisons un beau taureau dont les frisettes retiennent notre attention. La prise de vue ne l'empêche pas de poursuivre son broutage.
Après avoir traversé Tazilly, nous nous présentons face à la côte de Prairiaux avec son petit pourcentage de 10% qui
nous permet ensuite d'avoir un beau point de vue sur la campagne environnante.
Plus loin, je longe un petit étang qui borde
le château de Ponay (seconde moitié du XIXème siècle). Encadré d'une tour et d'un pavillon, ce château remplace un castel édifié au cours du XVIIème siècle qui succède à une maison forte médiévale. Durant plusieurs siècles, la famille du Crest, liée à de nombreuses familles de la région occupe le fief de Ponay.
Il est 13h quand nous arrivons à Saint Honoré au trme d'un circuit de de 62 kms et de 1014m de dénivelé. A noter, il faisait 9° à l'arrivée ....