samedi 2 juin 2012

VILLAPOURCON

Ce Samedi le soleil est bien présent et à 9h30, je quitte Saint Honoré les Bains pour accomplir le dernier circuit "vélo-découverte" du canton de Moulins Engilbert. La température est de 25° et un vent léger venu du sud vient rafraîchir la campagne environnante.


A la sortie de Saint Honoré, il y a la première côte qui mène à Préporché.
 Puis c'est la descente vers Achez. Au loin, j'aperçois les collines de ma destination de la journée.
 A partir de Villars et jusqu'au Mousseau la route ne cessera de monter avec parfois des passages à 13%.
 Après Les Mousseaux, c'est la première halte devant son moulin, datant de 1754. La commune de Villapourçon compte jusqu'à sept Moulins. Seuls deux d'entre eux ont conservé leur aspect primitif. Le moulin du Mousseau est demeuré en l'état, gardant notamment, fait exceptionnel, sa roue.
Je repars en franchissant la Dragne qui  prend naissance sur le territoire de la localité de Villapourçon.
 Après une bonne descente, il faut à nouveau remonter. Parti de 335m, il me faudra atteindre 625 m beaucoup plus loin. Mais, en début de pente, je m'arrête au lieu-dit La Courbasse devant les dépendances du château de Villapourçon (XVè-XIXème siècle).
 Le nom de "Cour Basse" est sans doute une inversion du terme ancien "basse cour". Les dépendances du château sont les bâtiments d'exploitation et la tour carrée du colombier, qui délimitent une grande cour. Le château lui-même, probablement édifié sur une motte voisine, est détruit au XVème siècle.
 Plus loin, j'aperçois Villapourçon. Le village est situé dans une cuvette ouverte vers l'Ouest, dominée par les bois de la Gravelle, le mont Prémeley et la forêt de Châtillon. Formation médiévale en Ville- « domaine rural » suivi du mot porc dérivé avec un suffixe -ion, c'est-à-dire « porcin ». Elle se référe à un élevage de ce type. Une exploitation vouée à l'élevage des porcs s'y serait implantée. Cet élevage n'était pas le seul dans la région, par exemple Préporché laisse bien entendre son origine. L'élevage des porcs était une spécialité gauloise, comme le rapporte Strabon.
 Le village fut en partie détruit durant les guerres de Religion, en particulier son église (Saint Symphorien) abattue en 1574, reconstruite puis détruite en 1793 sur ordre de Joseph Fouché. Le village fut sur le devant de la scène publique après qu'une bande de malandrins assassine en 1817 le meunier du lieu-dit Fragny, avec sa famille, ce qui amena l'installation de la guillotine dans la ville de Château-Chinon après les condamnations à mort de six des assassins.

 Je quitte Villapourçon pour me diriger vers Rangère et la route partie de 400 m va monter autour de 620m par une pente tournant autour de 6%. Heureusement c'est à l'ombre .... Arrivé à Dragne, je tourne à gauche, direction le "Haut du Chêne",
 que j'atteins plus loin. Là je me trouve face à un chemin empierré que je vais négocier à pied jusqu'à l'entrée de Rangère compte tenu de la pente sévère.
 Là, j' aperçois le plan d'eau au creux de la verdure.
 Dans le village, je m'arrête devant une originalité : un vantail de porte. Ce vantail bas est appelé "preum" ou "prond" selon les lieux. En bois ou en fer, il est de facture rudimentaire et ne présente aucun décor particulier. Venant doubler la porte d'entrée de l'habitation, il permet d'aérer la pièce tout en maintenant son accès fermé, empêchant ainsi les animaux de s'introduire et les enfants de sortir. En outre, lorsque le fiancé est présenté à la famille, la position de cette petite porte donne des indications muettes sur les chances de succès du jeune homme.
 Je m'emploie ensuite à rejoindre Dragne en faisant le tour de l'Etang
 qui est issu d'une retenue artificielle.
 Je quitte ce très bel endroit pour descendre vers Dragne.

Au pied de la retenue, je m'arrête devant le moulin de Rangère (1690). Le village de Rangère, fief dépendant des seigneurs de La Montagne, compte deux moulins, installés de part et d'autre de la route qui monte au mont Beuvray. L'un destiné aux grains pour les animaux, est en ruine. Celui-ci, en revanche, produit encore, en 1926, 18 quintaux de farine de blé. Par la suite, des travaux d'adduction pour l'approvisionnement des habitants, effectués en aval du barrage de Rangère, rendent le débit de l'eau trop faible et entraînent la fermeture du moulin en 1955.

 Ensuite c'est la belle descente vers les Bourbas
 avant d'attaquer la dernière difficulté de la matinée, la montée vers le lieu-dit préféré d'Obélix ....
 Puis c'est la descente de 9 kms vers Saint Honoré avec toujours cette vue panoramique sur la plaine de la Loire

Bientôt Saint Honoré est en vue. J'achève mon circuit de 41 kms avec une température de 31° et un dénivelé total de 842m, ce qui explique sûrement ma moyenne laborieuse.

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