lundi 22 avril 2013

BALLADE DANS LA MARNE

Mercredi 17 Avril, départ de Villebon sur Yvette pour rallier l’un des deux sites BCN/BPF de la Marne : MONTMORT – LUCY et son château « ravissant tohu-bohu de tourelles de girouettes, de pignons, de lucarnes et de cheminées » (V. Hugo)
  Départ donc 7 heures et longue traversée de la région parisienne par Chilly Mazarin, Villeneuve Saint Georges, la Queue en Brie, Roissy en Brie enfin porte de sortie vers la « Nature » avec la traversée des Forêt d’ Armainvilliers et de Crécy. Une longue ligne droite me conduit à Coulommiers, puis Rebais pour entrer dans le département de la Marne à MONTMIRAIL qui va nécessiter un petit braquet pour arriver en son centre.
  Il est 16h et, au kilomètre 140, j’arrive à MONTMORT-LUCY au sein du château. Le château Renaissance, entouré de son parc et de son jardin potager qu'il domine, est un très beau spécimen de l'architecture du XVI °siècle. Il est situé sur une plateforme de 14 mètres de hauteur, c'est un imposant carré de briques couvert d'ardoises et flanqué de quatre grosses tours. On y accède de la cour par une rampe pour les chevaux, et de la terrasse par un pont-levis surplombant le fossé.
  Mais hélas, tout cela est du pur commentaire. Le château est actuellement fermé et même en vente !!! Pour des problèmes de succession. A vendre, château de 690 m2 à 3 900 000 euros
L’attrait de ce BCN-BPF s’en trouve donc remis en cause ……
  Reste donc à voir l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, encore environnée de son cimetière. Elle est située à l'écart du bourg. Inscrite à l'inventaire, elle recèle d'œuvres d'art de qualité.
  Les vitraux, datant du XVIe siècle, font l'orgueil du chœur l'église de Montmort.
Ici la crucifixion de Saint Pierre

  Après un excellent dîner et une bonne nuit à l’Hôtel de la Place, je quitte vers 8 heures, Montmort, direction Vertus en roulant sur une route tranquille traversant le Bois d’Argensolle. Le vent assez soutenu m’est favorable
  Au bout d’une belle descente, j’entre dans VERTUS et m’arrête devant la Porte BAUDET
puis, plus loin devant l'église Saint-Martin, remontant au XIe siècle, et du puits Saint Martin. Elle a la particularité d'avoir été construite sur une source qui jaillissait dans sa crypte . Par une petite route, je rejoins la RD 33 qui par une longue et interminable ligne droite me conduit à
Chalons en Champagne et plus précisément devant sa collégiale Notre-Dame-en-Vaux, église gothique construite du XIIe au XVe siècle. La traversée de la ville se fait tranquillement et j’aborde alors des routes plus tranquilles qui me mènent notamment à
à Coupéville et son église, presque entièrement de l’époque féodale des 12e et 13e siècles. On reconnaît une église primitive du 12ème siècle, embellie au 13ème siècle grâce à l’adjonction de voûtes et d’un très beau porche.. Je traverse le canal de la Marne au Rhin et à partir de là les côtes vont se succéder aux côtes pour me conduire

au deuxième objectif de ces deux jours de randonnée, le BCN-BPF de  l'abbaye cistercienne de Trois-Fontaines,  fondée en 1118. 
la destruction de l'église a laissé le portail occidental, et la nef couverte de voûtes, mais les toitures n'existent plus. Des pans de grandes arcades gisent à terre et l’abside n'existe plus, composant parmi des arbres un site romantique tel qu'en rêvèrent les artistes du XIXème siècle.

En sortant de ce lieu effectivement apaisant, il faudra trouver à faire tamponner ma carte, la tâche ne sera pas aisée puisqu’il n’existe que deux solutions : un gîte rural et un salon de coiffure. Pour celà, il faut questionner les habitants.

Il est 14h30 quand je quitte ce petit village pour attaquer une succession de montées qui vont me permettre en traversant la forêt de Trois-Fontaines d’atteindre
Saint-Dizier où je rejoins la gare pour prendre un train qui me ramène vers 18h à Paris
Au total 300 kms en deux jours et 2300m de dénivelé. Oui la saison est bien entamée .....






























 

dimanche 24 mars 2013

BRINAY

Après un samedi pluvieux, ce matin  est prometteur. Certes frais 8° mais le ciel est bien dégagé. Je vais donc faire le 3ème circuit de découverte du canton de Châtillon-en-Bazois en allant à BRINAY

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 Il est 8h30 quand je quitte Saint Honoré les Bains.

 Je me dirige vers Limanton
 que j'atteins bientôt après une bonne succession de petites côtes à 5-6%.
 Le village suivant est ma destination. L'origine du nom vient probablement du celtique "Briva", pont, car le village est à proximité de l'Aron.
 A l'entrée du village, sur la gauche, se trouve un château (XVème-fin du XVIè-XIXème siècle). Si la seigneurie de Brinay est mentionnée dès le milieu du XIIIème siècle, une maison forte n'y est attestée qu'un siècle plus tard, en 1357. De l'ancienne maison forte qui défendait au XIVème siècle la vallée de l'Aron ne subsistent que trois tours d'angle et les soubassements de la quatrieme tour au sud-est.
 L'actuel corps de logis est construit au XIXème siècle sur l'emplacement de la courtine occidentale.
 Voisine du château, l'Eglise Saint-Denis (XIIè-XVIè-XIXè siècles). Cette église, très remaniée, présente un plan en croix latine. Le gros oeuvre du choeur pourrait être roman mais son couvrement en berceau lambrissé plâtré est moderne.
 Après modification des plans et devis dressés par Parthiot, architecte à Château-Chinon, la commune obtient du ministère des Cultes, en 1857, un secours pour la reconstruction du clocher et de la voûte de la nef.

 Les chapelles latérales, couvertes de voûtes d'ogves sur culots, s'ouvrent sur la nef par des arcades dont les clefs sont ornées d'un écu.
 A l'intérieur, on peut voir un calcaire polychrome de 88 cm de hauteur représentant Saint-Denis et datant du XVIème siècle. Le saint est représenté portant sa tête dans ses mains. Le réalisme très soutenu du visage, l'ornementation en relief des vêtements liturgiques comme les plis profonds et cassés de la chasuble sont des réminiscences de la sculpture bourguignonne du XVème siècle.
 A côté, on trouve un autre calcaire polychrome, haut de 84 cm, représentant Saint-Jacques et datant du XVIème siècle.
 Au centre de cette statuaire, on trouve un troisième Calcaire polychrome d'une hauteur de 87 cm représentant l'Education de la Vierge, datant du XVIème siècle. Sainte Anne, assise dans un imposant fauteuil, apprend à lire à sa fille qui se tient debout devant elle. Les deux personnages tiennent ensemble le livre de lecture de Marie. Cet épisode de l'Education de la Vierge par sa mère apparaît assez tardivement dans la tradition populaire.
 On trouve aussi la Bannière de la Confrérie de Saint-Sébastien (1869), toile peinte sur velours d'une hauteur de 1m50. Brinay est le siège d'une confrérie de Saint-Sébastien, protecteur de la peste depuis 1525. Fondée à la suite des épidémies qui ravagent la population, la confrérie a aussi pour vocation de soulager la misère en distribuant de la nourriture.

 Je poursuis ma route en longeant l'Aron pour atteindre
 le Château de Palluau (XVIIème siècle). L'ancien fief de Palluau appartient à la famille Nourry du XVè au XVIIIème siècle. Le château, dont les batiments actuels paraissent dater du XVIIème siècle, comprend un corps de logis de plan barlong flanqué sur les angles sud-ouest et nord-est de deux tours massives rectangulaires.

Le retour vers Saint Honoré se fera en suivant le canal du Nivernais. Au total un circuit de 50 kms et de 500 m de dénivelé et une température finale de 18° mais oui !!!

dimanche 10 mars 2013

MONTIGNY SUR CANNE

Le Printemps vient de faire une "percée" en Nièvre. J'en profite donc pour vous faire découvrir un nouveau circuit avec pour objectif la découverte du deuxième village du canton de Châtillon-en-Bazois : MONTIGNY-SUR-CANNE.

En cliquant ICI découvrez le détail de la randonnée




 Il est 8h30 quand je quitte Saint Honoré-les-Bains direction Remilly. Le vent venant du sud-ouest est quasiment nul et la température est de 9°. Je bifurque plus loin vers l'Etang de Chèvre.

 Je me dirige ensuite vers Vandenesse-Gare en traversant le Bois d' Amon.
 Je poursuis ma route sur un itinéraire vallonné pour atteindre le château de Bailly (XIXème siècle), chambre d'hôte fermé et donc non accessible.
 Plus loin, j'arrive au fief de Pron et son chateau du XIXème siècle malheureusement inaccessible.
 J'ai plus de chance plus loin avec un ancien Four à Chaux du XIXème siècle. Ce four se résume aux vestiges de trois murs du laboratoire. Les pierres calcaires qui y étaient calcinés pour fournir de la chaux étaient réparties en couches alternées avec du bois, de la tourbe ou du charbon. La chaudière était ainsi remplie jusqu'aux deux tiers environ de sa hauteur. Une fois les couches basses calcinées et évacuées, les couches supérieures s'effondraient à leur place et le renouvellement s'effectuait par le haut des gueulards.
 Je repars pour rallier, en traversant le Bois de la Taupe,
 Montigny-sur-Canne dont l'origine du nom vient de montanea, petites buttes.
 Je m'arrête devant l'Eglise Saint-Symphorien (XIIè-XVIè-XIXème siècles). L'abside en cul-de-four dont les fenêtres en plein cintre sont soulignées d'une archivolte perlée, est le dernier vestige non remaniée de l'édifice roman d'origine. L'Elise étant fermée,je ne pourrai voirun culot du XVIème siècle, un bénitier du XVIIème.
 En face se trouve l'ancien Château (fin du XVè-XIXème siècles). Malheureusement clos. De l'ancien château, détruit vers 1860, ne subsistent que deux tours rondes et le colombier. 
 Les autres bâtiments sont des reconstructions de la fin du XIXème siècle. Je ne pourrai voir le colombier avec sa baie du XVIème siècle et et surtout sa charpente du XVIème
 Sur une des tours une plaque rend hommage à un Résistant local.
 A côté du Château se trouve l'Ancienne ferme du Château (XVIIIème siècle) Le logis, au rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement dégagé à l'arrière, est éclairé par des ouvertures aux linteaux délardés en arc segmentaire. Une lucarne axiale en bois éclaire le comble.
 Juste à côté se trouve une Grange datant du XVIIIème siècle. Cette vaste grange est couverte d'un toit à croupes, et sa porte charretière s'ouvre sous un arc clavé en anse de panier dont le tracé était très prisé au XVIIIème siècle.
 En face de la grange se trouve le colombier (XVIIIème siècle). Ce colombier carré de dimensions modestes est éclairé comme le logis dont il dépend par des ouvertures délardées.
Au centre du Village, la place possède une Croix Monumentale de 4m15 de haut en fer forgé qui remplace très vraisemblablement un monument détruit ainsi qu'en témoigne le soubassement de pierre qui paraît plus ancien.

Il ne me reste plus qu'à effectuer une vingtaine de kilomètres pour rejoindre Saint Honoré. Au total 60 kms avec un dénivelé de 600 m et une température de 19° à l'arrivée !!!

dimanche 6 janvier 2013

LIMANTON pour commencer 2013

Après plus de 4 jours de bruines, voilà enfin un matin sec mais frais (6°). Le vent est quasiment inexistant et je sens des fourmis dans mes jambes. Après le canton de FOURS, je me propose de vous faire découvrir celui de CHATILLON EN BAZOIS.


Aujourd'hui ce sera un petit circuit de 50 kms autour de LIMANTON. Ce village doit son nom au celtique "limentum", lieu où poussent les ormes.


http://www.openrunner.com/index.php?id=2168847



Je quitte Saint Honoré les Bains pour me diriger vers Vandenesse

 que je traverse pour me diriger ensuite vers le Bois d'Arcilly, direction Moulins Engilbert. Plus loin, à gauche, je prends la D 111 pour atteindre

 une Maison Forte des XIVème-XVème siècle, construite pour contrôler la vallée de l'Aron. Au XVIème siècle, elle devient la propriété d'une famille de juristes nivernais, les Guillier, avant d'être rattachée au fief de Vandenesse, tenu par les Du Bois de Fiennes.
 Le corps central, de plan rectangulaire, est flanqué sur les angles antérieurs de deux tours rondes.
 Je repars, franchis le Guignon juste avant d'entrer une première fois dans Panneçot.

Je me dirige vers le Grand Anizy, passe devant sa Source-lavoir pour arriver devant

 le Château d'Anizy (XIIème-fin du XVIème siècle). L'actuelle maison forte est une reconstruction due à Charles et à Hector du Frasnay, seigneurs du lieu. Les Frasnay conservent Anizy pendant un siècle le domaine à Hercule de Villars. Ce dernier transmet la propriété, en 1718, à Louis du Bois de Fiennes, lieutenant général des armées du roi.
 Dans la basse-cour "renfermée de murailles" se trouvaient l'église, les granges, la vinée, les étables, la remise et deux colombiers.
La rivière de l'Aron servait de fossé
 qui était franchi par deux ponts-levis. Un pont a été rétabli à la fin du XXème siècle.
Le corps de logis (XIIème-fin du XVIème siècle) a été construit vers 1620 à l'emplacement de l'ancien donjon.
La tour antérieure s'ouvre par une porte inscrite dans une travée dorique couronnée d'un fronton triangulaire
L'Ancienne Eglise, de style roman, dont la première mention connue date de 1240 comprend une nef à charpente séparée d'un choeur plus étroit par une arcade brisée diaphragme.

 Je repars vers Panneçot, franchis l' Aron et arrive
 sur la piste cyclable longeant le canal du Nivernais. Un peu plus loin, j'atteins
 l'Ecluse et la Maison Eclusière de la Seigne (XIXème siècle). Cette écluse à sas est accompagnée d'une maison destinée à loger l'Eclusier. Je poursuis ma route le long du canal que je quitte au Magny pour m'arrêter
 devant un Moulin implanté en contrebas du canal et sur la rive droite de l'Aron. Les éléments de transmission de la roue sont aujourd'hui détruits.

 Je quitte les berges de l'Aron et monte alors vers Limanton où je m'arrête devant
 le Château. Le logis du XVIème siècle, presque entièrement reconstruit au XIXème siècle, comprend un corps central cantonné de tours rondes aux toits coniques élancés.
Un escalier à une volée en fer à cheval conduit à la porte axiale de la façade orientale.
Les bâtiments du château sont implantés sur un terre plein qui surplombe les terrasses closes du jardin d'agrément.
L'orangerie qui a conservé pavage et calorifère en brique s'ouvre largement au midi par de grandes arcades segmentaires

 Jouxtant le château se dressent les vestiges de l'ancienne église du XIème siècle. Devant la façade se dressent encore des colonnes supports d'un auvent vraisemblablement ajouté au XVIIème siècle.
 A gauche se trouve l'Eglise Saint Laurent construite dans les années 1870.
Avant de quitter Limanton, je m'arrête devant un logis datant du XVIème siècle. Je repars par la D 132

en suivant un itinéraire en pente douce qui me conduit
 vers le Bois du Landay où une suite de difficultés vont se présenter à moi. Après une sérieuse descente, j'atteins

les berges d'une petite rivière qui longe

l'Ancienne Abbaye de Bellevaux (début du XIIIème siècle). Les origines de cette abbaye de prémontrés, unique témoignage de l'ordre dans la Nièvre, se situent entre 1157 et 1185. Elle a connu un destin tourmenté. Au XIVème siècle, un incendie ravage les bâtiments, détruisant notamment la bibliothèque.

 En 1562, les calvinistes conduits par Coligny saccagent le site et tuent de nombreux religieux. L'ensemble est reconstruit vers 1645 par ordonnance du pape Urbain VIII, mais l'Abbaye est saisie en 1790. L'Eglise, seul vestige de l'abbaye primitive, jouxte le grand bâtiment en L du logis et du cloître.
 Ce dernier s'ouvre sur la cour par de larges arcades en plein cintre qui retombent sur des piliers massifs quadrangulaires.
 Il me reste à regagner Saint Honoré les Bains et là deux difficultés m'attendent. Ici la première : la montée de 2kms à 8% vers Nantilly.

Puis, plus loin, la deuxième grimpette d'environ 800m à 10% vers le lieu dit "La Fille Morte". Au total mon compteur indiquera 50 kms pour un dénivelé de 560m.